Une envie de blanc, sans prise de tête, juste pour le plaisir…je farfouille dans ma cave et je mets la main sur un St Peray du Domaine du Tunnel.
Minuscule appellation de moins de 100 hectares située au coeur de l’Ardèche, St Peray produit des blancs tranquilles et effervescents composés de Marsanne et de Roussanne, cépages rois de la Vallée du Rhône Nord.
Stéphane Robert du Domaine du Tunnel, qui fait partie des 21 producteurs de l’appellation St Peray, est un vigneron très réputé qui produit également des Cornas et St Joseph.
J’ouvre donc cette bouteille plaisir à l’apéro pour commencer : Cuvée Prestige 2006, assemblage de Marsanne et Roussanne élevé en barriques. Le nez est puissant et très exotique, avec d’imposantes notes minérales (c’est quoi ça ;-). Ça donne sacrément envie au premier abord en tous cas. La bouche est tout en rondeur et en fruits (abricots, pêches…) avec une incroyable fraicheur. C’est drôlement bon et très aérien, ça glisse tout seul. Le boisé est très discret, ça tombe bien!
L’apéro terminé, la bouteille a encore quelques gouttes à nous donner pour le repas…encore heureux parce que ça vaut le détour. Un blanc qui n’a pas peur de la table, bien au contraire. Malgré mon choix coup de tête, et un plat pas forcément adapté au vin, c’est quand même un délice. Qui aurait cru qu’un blanc s’accorderait avec des aubergines à la Parmigiana…et pourtant!!! Et que dire des larmes restantes, bues avec un peu de roquefort qui trainait dans la boite à fromage … Delizioso !!!
La preuve que des fois il suffit juste d’une bonne bouteille pour se faire plaisir, sans forcément être un as des accords à table. Un vin si bien fait qu’il laisse beaucoup de place à l’improvisation et c’est tant mieux.
Une bouteille de grande qualité pour un prix à vrai dire inconnu, et oui on me l’a offerte celle là. Même si ce n’est pas poli de chercher le prix de ses cadeaux, j’ai quand même essayé…sans réussite. Ça a pas l’air donné quand même, les derniers millésimes se monnayent aux alentours de 30€…sans doute la rançon du succès, mais le plaisir n’a pas de prix.