21h, beau-papa vous attend, vous êtes chargé du vin et votre caviste préféré est fermé. Pas le choix, il faut vous rabattre sur la superette d’en bas. Sauf exception, votre épicier de nuit a peu de chance d’être un bon sommelier. Il va donc falloir vous débrouiller seul et vite pour trouver un vin correct. Voici quelques conseils pour tenter l’impossible :
1 – D’une manière générale, évitez les grandes appellations. Si un Saint-Emilion, un Pomerol ou un Romanée-Conti ont terminé leur course dans les rayons d’une épicerie de nuit, ce n’est jamais bon signe…
2 – Faites aussi une croix sur les vieux vins. Le stockage des bouteilles à la verticale, sous les néons, et les variations de température auront vite fait de bousiller n’importe quel vin en quelques mois.
3 – En rouge, préférez donc des vins jeunes, légers et fruités comme ceux de la Vallée de la Loire ou des vins simples et chaleureux comme ceux du Beaujolais, de la Vallée du Rhône ou d’Amérique du Sud.
4 – En blanc, par pitié, évitez les vins bon marché secs et acides de la Vallée de la Loire. Optez plutôt pour un vin blanc d’une région ensoleillée comme la Provence, le Languedoc-Roussillon ou la Corse.
5 – Préférez plutôt un vin de négoce à celui d’un illustre inconnu. Les grandes maisons comme Chapoutier ou Jadot, par exemple, tiennent à leur réputation et proposent des vins de qualité à peu près constante.
6 – Si on vous attend pour l’apéro, un vin rosé entre 5 et 10 euros peut représenter une bonne alternative. Parfois, il vaut mieux rester modeste pour éviter d’aller au devant d’une grande déconvenue.
Pour résumer, ne tentez pas le diable. Chez l’épicier, choisissez un vin jeune, plutôt chaleureux, doux et fruité. Et au moindre doute, si beau-papa est amateur, prenez une bonne vieille Leffe. Vous boirez un bon pinard un autre soir.