Il s’agit d’un vin dont les raisins sont issus de l’agriculture biologique (avec ou sans label officiel certifié) et dont la vinification se fait le plus naturellement possible, avec un minimum de manipulations et d’additifs, parce qu’un bon raisin possède déjà tout ce qu’il faut pour faire du vin.
Ces méthodes de vinification ne peuvent supporter qu’un raisin de grande qualité et exigent la plus grande rigueur, nécessitant notamment une vendange et un tri des raisins manuels.
Un vin naturel est donc un vin produit :
- En petites quantités.
- Par des producteurs indépendants,
- Sur des vignobles à faible rendement,
- A partir de raisins biologiques vendangés à la main,
- Sans sucre ajouté et sans levures étrangères au terroir,
- Sans correction d’acidité,
- Sans micro-oxygénation ou osmose inverse.
La plupart des vins naturels ne sont ni filtrés ni collés et sont sans soufre ajouté.
La fermentation se déroule sans ajout de levures artificielles qui ont pour conséquence de gommer la restitution du terroir dans le raisin et de donner au vin des arômes uniformisés, stéréotypés et standardisés (seules les levures indigènes, naturellement présentes dans le raisin, travaillent), sans ajout de sucre (chaptalisation), sans acidification des moûts, sans enzymes, sans collage et le plus souvent sans filtration (ou très légère).
Pour ce qui est du soufre (en réalité il s’agit de sulfites, c.à.d. du dioxyde de soufre ou SO2), nos vignerons n’en rajoutent pas ou très peu, uniquement lorsque cela est nécessaire.
Le soufre joue un rôle de conservateur et d’antioxydant mais il dénature le goût originel du vin. Il est également responsable du célèbre « mal de tête », surtout pour les vins blancs, car plus sulfités que les vins rouges (les tanins des vins rouges ont un rôle d’antioxydant naturel).
A noter que la fermentation produisant naturellement un tout petit peu de sulfites, la plupart des étiquettes de vins bios et naturels ont la mention légale obligatoire « contient des sulfites », même s’il s’agit de vins sans sulfites ajoutés.
A savoir que la réglementation Européenne autorise en vinification conventionnelle entre 160 et 400 mg de SO2 par litre de vin, alors que les vins naturels n’en contiennent en général qu’entre 2 mg/l et 50 mg/l.
Une règle indicative non officielle pour les vins naturels étant :
- 30 mg/l maximum pour les vins rouges et effervescents
- 40 mg/l maximum pour les vins blancs secs et rosés
- 80 mg/l maximum pour les vins blancs liquoreux
Les organismes Déméter et Nature & Progrès quant à eux ont des critères qui autorisent beaucoup plus, à savoir respectivement jusqu’à 70 mg/l, 90 mg/l et 210 mg/l.
Quant à la FNIVAB (Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique), elle autorise encore beaucoup plus avec 100 mg/l, 120 mg/l et 360 mg/l.
Mais de plus en plus de vignerons travaillent en dessous des seuils qui leurs sont autorisés.
Quelle est la différence avec un vin biologique ?
Les vins biologiques sont élaborés à partir de raisins issus de l’agriculture biologique, mais ils peuvent être vinifiés chimiquement et technologiquement dans les chais.
Si tous les vins naturels sont biologiques (avec ou sans label), rares sont les vins biologiques qui soient naturels. Il en va de même des vins biodynamiques.
Comment savoir si un vin est naturel ?
C’est bien sûr une question de confiance.
En effet, il n’existe aucune règle, aucune législation et aucun label pour le certifier.
Le bouche à oreilles, la réputation, sont des indicateurs, mais la seule façon pour nous de savoir si un vin est produit naturellement consiste à rencontrer son producteur, discuter avec lui de son travail de la vigne et de ses méthodes de vinification. Cet échange est le meilleur moyen d’établir une relation de confiance.
Pourquoi boire du vin naturel ?
Parce qu’on a rien trouvé de mieux pour partager un bon moment entre amis.
Parce que boire des vins naturels, c’est boire des vins qui ont un goût authentique tout en préservant votre santé.
C’est aussi promouvoir zéro pesticide, zéro engrais chimique, zéro OGM, zéro pollution dans l’environnement …
Des entreprises artisanales, à taille humaine, plus d’emplois, plus de commerces et d’échanges.